Don d’organe : je donne, je reçois
Faire face au cancer, c’est avant tout bénéficier de traitements spécifiques pour combattre sa maladie. C’est aussi, parfois, avoir besoin d’un don pour combler un déficit, être soigné, remplacer un organe malade ou pouvoir avoir un enfant après la maladie. Ces cas, très différents, peuvent être néanmoins vitaux : sang, plaquettes, plasma, moelle osseuse, sang de cordon ombilical (ou sang placentaire), organes, gamètes, sont appelés « dons de vie ».
Si l’importance de bénéficier d’un don de vie devient une évidence pour la personne malade, donner quand on est en bonne santé est primordial. Cet acte altruiste et citoyen devrait devenir naturel. De notre naissance à la fin de notre vie, nous avons tous le pouvoir d’aider et d’apporter de l’espoir à des patients, en attente de dons, en offrant un peu de nous.
En France, les trois principes du don sont l’anonymat, le consentement et la gratuité : le receveur ne connaît pas le nom de son donneur, les donneurs sont volontaires, ils ne sont pas rémunérés. Pour donner, il faut être majeur et en bonne santé. Chaque don est précieux, particulièrement quand on est atteint d’un cancer.
don de sang, plasma, plaquettesvoir plus
Respirer, se nourrir, se battre contre les maladies, réguler des variations internes… le sang est vital dans le fonctionnement du corps humain. Il se compose de globules rouges et blancs, de plaquettes dans un liquide appelé plasma. Chacune de ces composantes a des fonctions propres essentielles qui peuvent faire défaut à certains malades.
Irremplaçables, ces cellules sont utilisées dans de nombreuses situations d’urgence (accident, opération chirurgicale, accouchement…), et pour des besoins chroniques (cancers, maladies du sang…).
Les cancers du sang (leucémies), les lymphomes ou les myélomes affectent directement la production des cellules sanguines dans la moelle osseuse. Le traitement intensif du cancer par chimiothérapie a pour objectif de détruire les cellules cancéreuses, mais il entraîne aussi la perte de cellules de moelle osseuse, à l’origine des cellules sanguines. C’est pourquoi le traitement de ces maladies nécessite, selon les cas, la transfusion de globules rouges et/ou de plaquettes, et requiert souvent de grandes quantités de produits sanguins. Donner son sang est essentiel pour aider les malades à lutter contre ces cancers.
« On n’imagine pas que le don du sang peut bénéficier aux patients atteints de cancer. On pense plus aux accidentés de la route ou aux grands brûlés. Je viens d’une famille qui ne donne pas son sang, alors que c’est hyper-important. Ce n’est pas grand-chose à faire et ça sauve des vies. »
Lise, 23 ans, en rémission d’un sarcome diagnostiqué en 2014, récidivant en 2017
Maëlle, 15 ans, en post-greffe depuis fin 2018 suite à une leucémie diagnostiquée en 2016, récidivante en 2018
Le don régulier et continu de la part des citoyens est nécessaire car chaque don a une durée de vie limitée : les plaquettes, 5 jours seulement ; les globules rouges, 42 jours ; le plasma, 365 jours.
DOCUMENT À TÉLÉCHARGER
Brochure « Vivez l’expérience du don du sang, guide de l’EFS », éditée par l’Établissement français du sang Télécharger le document |
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Renseignez-vous en appelant gratuitement le 0800 109 900.
don de moelle osseusevoir plus
La moelle osseuse est indispensable au fonctionnement du corps humain, car elle produit des cellules à l’origine des cellules sanguines. Le don de moelle osseuse est essentiel pour soigner certains patients. Elle représente un véritable espoir de guérison pour de nombreuses personnes atteintes de cancer ou de maladies du sang.
La moelle osseuse, à ne pas confondre avec la moelle épinière située dans la colonne vertébrale et qui distribue les nerfs entre le cerveau et les différentes parties du corps, est présente dans les os de notre corps, en particulier dans les os plats, comme ceux du bassin, où l’on prélève les cellules du donneur (en très petite quantité par aphérèse dans la majorité des cas).
Pour certains patients, la solution nécessite de recevoir une greffe de moelle osseuse. Chaque personne possède sa propre « carte d’identité biologique ». C’est la similitude entre 2 cartes d’identité biologique qui détermine la compatibilité entre 2 personnes, et la possibilité de faire une greffe. Trouver un donneur compatible est complexe, et souvent un défi pour les médecins et les patients en attente d’une greffe.
Maëlle, 15 ans, en post-greffe depuis fin 2018 suite à une leucémie diagnostiquée en 2016, récidivante en 2018
Le don n’est pas immédiat. Il faut d’abord exprimer sa volonté de donner et être identifié biologiquement par une prise de sang.
Toute personne entre 18 et 50 ans, en excellente santé, peut être volontaire au don. Plusieurs étapes permettent de définir si vous pouvez devenir donneur, via un rendez-vous médical, à l’hôpital ou dans un centre de l’EFS, et l’identification de vos antigènes.
Une fois cette carte d’identité biologique définie et les tests validés, vous êtes inscrit sur le Registre national de la biomédecine et pourrez être contactés si une compatibilité est identifiée entre un patient et vous.
Une fois inscrit sur ce registre, on peut être amené à faire un don jusqu’à l’âge de 60 ans.
Vous pouvez vous renseigner sur le site dondemoelleosseuse.fr, ou gratuitement au
0800 20 22 24.
Comment se passe le don ?
Si vous êtes compatible avec un patient en attente de greffe, vous allez être contacté par l’Agence de la biomédecine :
– soit pour un prélèvement direct des cellules dans les os du bassin à l’hôpital sous anesthésie générale (le donneur sort le lendemain),
– soit pour un prélèvement de cellules souches par aphérèse en centre EFS.
Après le don, les cellules du donneur se régénèrent sous 6 semaines. Il peut alors reprendre rapidement ses activités habituelles.
Maëlle, 15 ans, en post-greffe depuis fin 2018 suite à une leucémie diagnostiquée en 2016, récidivante en 2018
DOCUMENTS À TÉLÉCHARGER
BD « Professeur Leucémix » destinée aux enfants, éditée par l’Association Laurette Fugain À la découverte de la moelle osseuse Télécharger le document |
Brochure « Don de moelle osseuse : engagez-vous pour la vie », éditée par l’Agence de la biomédecine Télécharger le document |
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Agence de la biomédecine Plus d’information sur le don de moelle osseuse et où le faire |
don de sang de cordonvoir plus
Le don de sang de cordon permet de soigner les maladies du sang, des cancers (leucémies, lymphomes…). Le sang de cordon, appelé aussi sang placentaire, est le sang présent dans le placenta et le cordon ombilical lors de la grossesse. Il est très utile car il contient les cellules souches qui programment la production de cellules sanguines (globules rouges, blancs et plaquettes).
Les cellules souches de ce type sont différentes de celles de la moelle osseuse car elles sont toutes nouvelles et dites naïves (immatures sur le plan immunitaire). Elles peuvent diminuer le risque de complications post-greffe, même si elles ne peuvent pas être utilisées dans tous les cas.
Agnès, 44 ans, maman de Constance, décédée d’une leucémie à 11 ans après 7 ans de combat
Le don n’est pas immédiat. Il faut d’abord exprimer sa volonté de donner, à partir du 4e mois de grossesse. Après un entretien médical, vous complétez un formulaire de consentement avant votre accouchement.
Vous pouvez vous renseigner gratuitement au 0800 20 22 24.
Comment se passe le don ?
Le prélèvement a lieu dans les minutes qui suivent l’accouchement, lorsque le cordon ombilical vient d’être coupé et que le placenta est encore dans l’utérus. C’est une intervention indolore qui ne présente pas de risque, ni pour le bébé, ni pour la mère.
Le prélèvement est ensuite transporté vers une banque agréée du Réseau Français de Sang Placentaire (RFSP) où il sera analysé et conservé. Comme pour le don de moelle osseuse, lorsqu’une compatibilité est trouvée, ce don pourra, avec les traitements en cours, augmenter les chances de guérison du patient concerné.
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Agence de la biomédecine Plus d’information sur le don de sang de cordon Consulter la liste des banques et maternités du Réseau Français du Sang Placentaire |
recevoir ou donner un organevoir plus
Les organes de l’être humain sont vitaux par nature. Chacun a une ou plusieurs fonctions précises permettant au corps de bien fonctionner et d’être en bonne santé. Les principaux organes sont le cœur, les poumons, les reins, le foie, le pancréas, les intestins. Si un organe vient à faiblir, voire défaillir, le patient est inscrit sur la Liste nationale des malades en attente de greffe.
Donner ses organes est toujours un sujet délicat dont il faut savoir discuter en famille, car, dans 90% des cas, le greffon provient d’une personne décédée. Pourtant, le don d’organes permet de sauver de nombreuses vies : un donneur décédé peut sauver jusqu’à 8 personnes en attente de greffe.
Quels organes peut-on greffer ? Le rein est l’organe le plus couramment greffé, en cas d’insuffisance rénale. Suivent le foie, le cœur, les poumons, le pancréas et des parties de l’intestin. On peut aussi greffer des tissus, comme la cornée (membrane à la surface de I’œil), la peau, les artères, les veines, les os, les valves cardiaques…
Il est possible que le patient ait besoin de recevoir un don d’organe pour restaurer une fonction altérée par la maladie.
Dans le cas de cancers, le foie est l’unique organe que l’on peut greffer et représente une partie marginale du don d’organes global.
Nous sommes tous donneurs. Aujourd’hui, en France, au nom de la solidarité nationale, la loi indique que nous sommes tous donneurs (d’organes et de tissus), sauf si nous avons exprimé notre refus de notre vivant.
Si nous ne voulons pas être donneur, il faut s’inscrire sur le registre national des refus.
Les enfants mineurs peuvent également être donneurs, avec le consentement de leurs deux parents. C’est à partir de l’âge de 13 ans que leur refus peut être entendu.
Vous pouvez vous renseigner gratuitement en appelant le 0800 20 22 24.
Comment se passe le don ?
Au moment du décès, avant de considérer un prélèvement d’organes, l’équipe médicale vérifiera que la personne donneuse n’est pas inscrite sur le registre national des refus et interrogera ensuite ses proches pour savoir si elle a exprimé, par écrit ou par oral, son refus de donner de son vivant.
Enfin, certains dons (un rein ou une partie du foie) peuvent être réalisés du vivant de la personne donneuse. Pour ce faire, le donneur doit être majeur en bonne santé, et le don être réalisé dans les conditions définies par la loi.
DOCUMENT À TÉLÉCHARGER
Brochure « Don d’organes et de tissus. Tous concernés. », éditée par l’Agence de la biomédecine Télécharger le document |
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Agence de la biomédecine |
spermatozoïdes et ovocytesvoir plus
Comme tous les autres dons, le don de gamètes (spermatozoïdes et ovocytes) ne peut être que volontaire, anonyme et gratuit. C’est un geste solidaire qui permet de donner l’espoir de devenir parents à des hommes ou des femmes qui ne peuvent pas ou plus avoir d’enfant.
Le don de gamètes peut être nécessaire après un cancer, quand les mesures pour préserver sa fertilité ou celle de son enfant n’ont pu être prises à temps.
Lise, 23 ans, en rémission d’un sarcome diagnostiqué en 2014, récidivant en 2017
Le don de spermatozoïde est possible pour les hommes de 18 ans à 45 ans en bonne santé, qu’ils aient ou non des enfants.
Après examens et entretien avec un médecin pour s’informer et s’assurer du consentement du donneur, les médecins des centres de dons font un premier recueil pour évaluer le nombre et la mobilité des spermatozoïdes puis 4 à 5 recueils pour congélation jusqu’à utilisation.
Le don d’ovocytes est possible pour les femmes de 18 ans à 37 ans en bonne santé, qu’elles aient déjà des enfants ou non.
Comme pour les hommes, après un entretien avec un médecin destiné à s’assurer du consentement de la donneuse, des examens sont prescrits pour préciser la carte d’identité biologique de la donneuse, ses antécédents médicaux et familiaux, sa fonction ovarienne, son groupe sanguin.
Puis, une procédure de stimulation des ovaires démarre avec des injections quotidiennes pour faire croître plus vite plusieurs ovocytes à la fois. Des prises de sang et échographies ovariennes ponctueront la stimulation. Enfin, les ovocytes sont prélevés en centre hospitalier 36 heures après la dernière injection, pour congélation jusqu’à utilisation.
Dans les deux cas, vous pouvez vous renseigner en appelant gratuitement le 0800 541 541.
Si vous n’avez pas eu d’enfant, vous avez la possibilité de conserver une partie de votre don pour vous-même, sous réserve que la quantité soit suffisante. C’est une mesure de précaution pour le cas où vous auriez besoin de recourir à la procréation médicale assistée (PMA).
DOCUMENTS À TÉLÉCHARGER
Guide du don de spermatozoïdes édité par l’Agence de la biomédecine Télécharger le document |
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Guide du don d’ovocytes édité par l’Agence de la biomédecine Télécharger le document |
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Cecos • Centre d’Étude et de Conservation des Œufs et du Sperme humains |
Publication : novembre 2019
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Association Laurette Fugain Mémo pour la vie |
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Agence de la biomédecine https://www.agence-biomedecine.fr |
Établissement français du sang https://www.efs.sante.fr/ |
Association Laurette Fugain |