J’attends les résultats d’examens
Votre médecin vous a prescrit des examens lors d’une consultation de routine ou parce que vous l’avez sollicité pour quelque chose d’inhabituel. Cela ne signifie pas nécessairement que vous avez un cancer. L’attente des résultats peut être longue et, par nature, anxiogène. Vous ne savez pas ce que vous avez, et vous voulez être rassuré. Ces examens sont indispensables pour poser le bon diagnostic. S’il est naturel que vous vous posiez des questions, il faut essayer de ne pas vous alarmer inutilement.
Les témoignages que vous allez lire sur cette page sont issus de la vie intime des témoins et peuvent provoquer des émotions, selon votre propre parcours.
C’est à la suite de manifestations inhabituelles persistantes telles que fatigue, maux de tête, douleurs, voire la découverte d’une grosseur au cours d’une autopalpation, que vous avez décidé de consulter un médecin. Ce dernier vous a prescrit des examens et vous êtes dans l’attente des résultats. À l’inverse, vous allez bien et venez de faire un examen dans le cadre du dépistage organisé.
La suspicion d’un cancer peut entraîner la demande d’examens complémentaires, dont les résultats ne sont pas immédiats. C’est une période particulière, forte émotionnellement mais aussi ambivalente. On échafaude des plans avec des « Si c’est un cancer… », « Si ce n’est pas un cancer… ». On extrapole. Chacun gère l’attente différemment et réagit à sa manière : impatience, inquiétude, stress, agitation, sérénité, indifférence, fatalisme, etc. D’autant qu’à la peur de la maladie s’ajoute l’incertitude de l’avenir qui en résulterait.
Je perçois des signes inhabituels
Lise, 23 ans, en rémission d’un sarcome diagnostiqué en 2014, récidivant en 2017
L’impatience persiste. Mais cette période d’attente sera plus ou moins longue, car chaque étape comporte ses propres délais entre la prise de rendez-vous et l’obtention des résultats : décision de consulter, rendez-vous avec votre médecin, avec le laboratoire d’analyses, éventuellement avec un ou plusieurs spécialistes, et avec le centre d’imagerie où vous avez fait le ou les examens prescrits. De plus, selon les examens, il est possible que vous ne receviez pas directement les résultats. Ils seront alors envoyés directement à votre spécialiste qui vous les partagera lors de votre consultation à venir.
Sarah, 37 ans, guérie d’un cancer du sein diagnostiqué en 2012
À l’issue de l’examen, vous pouvez demander au médecin ou au secrétariat le délai de réception des résultats, à 2 ou 3 jours près, pour organiser votre emploi du temps et vous préparer. Essayez néanmoins de ne pas téléphoner sans arrêt au secrétariat si les résultats n’arrivent pas à la date dite. Il se peut que le compte-rendu n’ait pas été validé dans le délai prévu, car votre centre a une forte activité, par exemple. Bien sûr, si le délai est vraiment dépassé, vous pouvez rappeler votre médecin.
L’objectif est de rester serein, le plus possible, et de ne pas s’alarmer avant l’heure. Pour cela, mener ses activités habituelles et prendre du temps pour soi, en sortant, en se détendant en famille ou entre amis, est un moyen d’y parvenir.
Françoise, 57 ans, guérie d’un cancer du sein diagnostiqué en 1998
Gérer l’attente des résultats pendant et après la maladie
Si le cancer est avéré, vous allez devoir pratiquer d’autres examens, soit pour affiner le diagnostic, soit pour avoir une meilleure connaissance de votre état général. Vous serez également suivi pendant vos traitements pour constater l’efficacité des traitements.
Après le temps des soins (chirurgie, chimiothérapie, etc.), dans la phase dite de rémission, votre oncologue/spécialiste vous prescrira sans doute des examens de contrôle réguliers pour vérifier qu’il n’y a plus de signes résiduels de la maladie.
Ces périodes d’examens occasionnent bien souvent du stress. Il faut apprendre à gérer l’attente des résultats de la façon la plus sereine possible. Des méthodes, comme la méditation, le yoga ou la sophrologie, peuvent aider à gérer cette période d’incertitude.
Aussi, lorsque vous devez prendre connaissance des résultats de vos examens, faites-vous accompagner, dans la mesure du possible, par un proche. Vous serez ainsi deux à entendre les résultats, à poser des questions et à entendre les réponses.
Colette, 58 ans, guérie d’un cancer du côlon diagnostiqué en 2004 et 2 fois récidivant
Vous venez de pratiquer un examen de dépistage organisé
Ne stressez pas inutilement en attendant le facteur…
Si c’est une mammographie, le radiologue vous donnera un premier bilan immédiatement par oral, qu’elle soit présumée négative ou positive, auquel cas vous devrez revoir votre spécialiste rapidement pour qu’il vous explique la situation, les résultats obtenus ainsi que vous prescrire des examens complémentaires pour préciser la suspicion. L’Assurance maladie fera une double lecture des images et vous enverra un courrier à votre domicile confirmant le résultat.
Si c’est un frottis cervical, votre gynécologue vous contactera en cas de problème.
Si c’est un dépistage du cancer colorectal, votre généraliste recevra les résultats et l’Assurance maladie vous enverra un courrier.
Le diagnostic du cancer passe par différents examens. Ils permettent de définir si le trouble que vous présentez est lié à la présence d’une tumeur bénigne ou maligne (cancéreuse).
C’est après vous avoir questionné sur vos symptômes et vous avoir ausculté que votre médecin décidera s’il faut procéder à des examens complémentaires. Cet examen clinique est donc une première étape importante, car elle lui permet de définir quels examens prescrire ou de vous adresser à un spécialiste.
Comment bien se préparer ?
Chaque cas est particulier. Avant de vous rendre chez votre médecin, vous pouvez noter vos symptômes et leur évolution. Vous pouvez également observer la partie de votre corps qui vous fait souffrir, essayer de décrire et caractériser ce que vous ressentez (douleur localisée, diffuse, fulgurante, permanente, etc.), à quelle fréquence et à quels moments de la journée. Dites-lui aussi si vous avez changé certaines habitudes (alimentation, activité physique, sommeil) ou s’il s’est produit quelque chose d’important dans votre vie récemment (travail, couple, enfants, parents) qui pourraient influer sur votre état de santé. Si vous ne le voyez pas souvent, reparlez-lui de vos antécédents familiaux (cas de cancers ou autres maladies dans votre famille). Ce dialogue est essentiel pour qu’il lance les bonnes investigations.
Votre généraliste pourra alors vous prescrire des examens biologiques, c’est-à-dire un bilan sanguin complet, ou très ciblé, pouvant être accompagné d’un bilan urinaire. N’hésitez pas à lui demander l’adresse du laboratoire d’analyses où les réaliser si vous n’en connaissez pas.
De même, il déterminera s’il faut réaliser des examens d’imagerie médicale (radiographie, échographie, scanner, IRM). Ils permettent d’écarter ou d’établir le diagnostic de tumeur et, si c’est malheureusement le cas, d’évaluer sa taille, son extension et son stade d’évolution. Ils sont également réalisés pour suivre le patient pendant et après les traitements.
La biopsie permet de préciser la nature de la tumeur (bénigne ou maligne). Il s’agit d’un prélèvement de tissu biologique (par ponction, endoscopie ou intervention chirurgicale, selon la localisation) qui sera analysé au microscope par un anatomo-pathologiste. Les résultats d’une biopsie prennent communément plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Votre médecin généraliste pourra vous orienter vers le centre d’imagerie ou le spécialiste le plus adapté à votre cas, selon les résultats des premiers examens.
Certains de ces examens sont plus ou moins stressants, car les appareils sont bruyants ou clos et, bien souvent, il vous est demandé de rester immobile. Emportez de la musique avec vous, et, pendant l’examen, demandez au personnel soignant si vous pouvez l’écouter, avec vos écouteurs. Pour vous détendre, essayez de vous concentrer sur votre respiration. Après l’examen, buvez de l’eau pour bien vous hydrater, et reposez-vous.
D’autres examens, comme la coloscopie, étant pratiqués sous anesthésie, demandez à quelqu’un de venir vous chercher ou, si vous êtes seul, organisez votre transport en taxi à l’avance.
Pour votre enfant, demandez au médecin (pédiatre, généraliste, radiologue, etc.) de bien lui expliquer comment va se passer l’examen. La peur de l’inconnu, comme la peur d’avoir mal, peuvent engendrer un stress inutile. Cela vous permettra aussi de bien comprendre vous-même ce qui va se passer et ce que l’on pourra attendre de vous. Si l’examen doit se dérouler sans vous, essayez de rester serein pour ne pas affoler inutilement votre enfant. Votre présence doit permettre, dans la mesure du possible, de rassurer votre enfant.
Pour en savoir plus sur les examens, leur objectif et comment ils se passent, vous pouvez télécharger les brochures mises en ligne par A.R.Tu.R, membre de GPS CANCER.
Ces brochures contiennent des informations générales qui ne sont pas spécifiquement liées au cancer du rein.
Mes analyses biologiques : pourquoi, quand, comment ? | |
Mes examens d’imagerie : pourquoi, quand, comment ? |
Publication : novembre 2019
POUR PLUS D’INFORMATION, VOUS POUVEZ CONSULTER LES SITES SUIVANTS :
Fondation ARC pour la recherche sur le cancer Le diagnostic |
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INCa • Institut national du cancer |
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Hopital.fr • portail d’information grand public sur l’hôpital Pour trouver un centre d’examen dans l’hôpital ou le centre de cancérologie près de chez vous |