Je ne reconnais plus mon corps, j’ai perdu confiance en moi
L’estime de soi est un facteur de bien-être psychologique et de confiance. Elle peut être altérée par les bouleversements provoqués par le cancer aussi bien sur le plan physique que psychique. La chirurgie et ou les traitements peuvent modifier momentanément ou définitivement notre apparence et agir sur notre moral et notre confiance en nous ainsi que notre rapport aux autres. (Ré)apprivoiser son corps et (re)trouver confiance en soi pendant et après la maladie peut prendre du temps. Des clés existent.
et peuvent provoquer des émotions fortes, selon votre propre parcours.
Comment s’aimer quand on souffre et que l’on ne se reconnaît plus dans le miroir ? Il est souvent difficile de répondre à cette question, tant elle peut être émotionnelle et tant il faut lutter sur tous les fronts. D’un côté, il faut affronter la maladie et les traitements ; de l’autre, appréhender leurs effets et les changements induits sur notre corps, notre bien-être et notre regard sur nous-même.
Intégrer un état temporaire
Si elle survient, la perte des cheveux, des sourcils et des poils provoquée par le traitement transforme profondément l’image et l’estime de soi. D’autres effets impactent le vécu des patients, comme, par exemple, la perte ou la prise de poids, la modification de l’état de la peau, la baisse de la libido, les douleurs inopinées ou permanentes, les nausées, ou la fatigue.
Lise, 23 ans, en rémission d’un sarcome diagnostiqué en 2014, récidivant en 2017
Même si on ne supporte plus son corps ni son image, il est rassurant de se dire que ces effets sont transitoires et vont disparaître progressivement après l’arrêt des traitements. Bien sûr, évoquer ces questions avec son médecin est normal : on peut lui dire et lui demander qu’il en tienne compte.
Demander une aide psychologique permet d’avoir une écoute neutre externe. On peut ainsi livrer ce qu’on ne dit pas à ses proches car on sait bien que, souvent, on souhaite leur épargner nos inquiétudes, nos interrogations pour ne pas les inquiéter ou les faire souffrir. Ce soutien peut permettre de relativiser et, donc, faciliter l’échange avec son conjoint, ses parents ou ses proches, qui vivent eux aussi les changements que vous vivez et peuvent se sentir démunis pour aborder ces questions.
Se laisser le temps d’accepter un nouveau soi
Il arrive que la maladie laisse des traces définitives, telles que des cicatrices. On pense évidemment au cancer du sein, mais de nombreux cancers peuvent avoir des répercussions physiques définitives, visibles ou non, comme ceux de la prostate, des testicules, des os, de la sphère ORL, du rein… Dans ce cas, il est important de prendre du temps pour faire un deuil et apprivoiser ce nouveau soi. Ce n’est qu’à l’issue de ce processus que viendra l’acceptation.
Françoise, 57 ans, guérie d’un cancer du sein diagnostiqué en 1998
L’équipe soignante et le psychologue sont un soutien et une source d’information.
On ne le répétera jamais assez : le dialogue est clé pendant et après la maladie. Il faut aussi que la personne malade trouve les mots, pour informer ses proches qu’elle a besoin d’eux ou, au contraire, qu’elle n’a pas besoin d’être surprotégée, dans la vie privée ou professionnelle.
Les groupes/forums de discussion des associations permettent également d’échanger avec des personnes qui ont vécu la même chose que vous.
Certaines associations membres de GPS CANCER proposent une écoute et/ou une information dédiées à des pathologies cancéreuses plus rares, tant pour les patients que pour les aidants.
Contacter les associations membres de GPS CANCER
Des solutions douces pour aller mieux
En parallèle d’un soutien psychologique, faire appel aux soins de support (sophrologie, massages en centres spécialisés…) peut aider à améliorer son estime de soi et à renouer avec son corps.
Vous pouvez aussi essayer d’autres méthodes pour renouer avec votre corps. Activité physique adaptée (APA), relaxation, yoga, chant, danse, marche, natation, théâtre… elles sont nombreuses.
En savoir plus sur les soins de support sur le site de l’Association Francophone des Soins Oncologiques de Support
Établissements, associations, blogueurs, youtubeurs et start-ups proposent de nombreuses solutions (ateliers de socio-esthétique, forums de discussion, actions spécifiques) et ou partagent leur expérience.
Des exemples d’associations :
l’association Rose-up qui a créé le Magazine Rose ; l’association Étincelle qui œuvre sur les soins de support ; la fédération de la CAMI – sport et cancer qui facilite l’accès à l’activité physique adaptée ; l’association Fight club cancer qui propose des rencontres entre patients et anciens patients ; l’association Choix vital qui propose des groupes de paroles animés par des médecins.
Des exemples de blogueurs, youtubeurs et start-ups* :
la chanteuse et auteure Marine de Nicola, la youtubeuse Sweetie, Julie qui a créé Les Franjynes, Charlotte qui a créé The Fighting kit de Mister K, Cindy du blog Curcumabox, Alexia du Tétons tattoo shop, le blog conseil de Meme Cosmetics.
*GPS CANCER ne fait pas de publicité pour des sites commerciaux, dans la mesure où certains de ces liens sont vers des start-ups. GPS CANCER souhaite mettre en avant des initiatives et témoignages cohérents avec les messages véhiculés sur cette thématique.
De nombreux lieux d’information et d’accompagnement existent dans toute la France, comme les Espaces de Rencontres et d’Information (ERI).
Publication : septembre 2019
POUR PLUS D’INFORMATION, VOUS POUVEZ CONSULTER LE SITE SUIVANT
INCa • Institut national du cancer Estime de soi – Cette page sur le cancer du sein apporte des solutions applicables à d’autres cancer |
Me reconstruire Site d’information sur la reconstruction mammaire |