Je suis inquiet, stressé, anxieux
Inquiétude, stress, anxiété sont des émotions qui nous habitent, avec plus ou moins d’intensité quand on est atteint de cancer, ou proche d’une personne malade. Dans ces périodes, on se pose beaucoup de questions, on a peur de la douleur ou de l’avenir. C’est bien normal. Ces réactions vont et viennent au gré des examens, des rendez-vous, des traitements. Les exprimer, apprendre à les gérer, pratiquer une activité, écouter l’autre, peuvent aider à ne pas les laisser s’installer et à aller mieux.
Les témoignages que vous allez lire sur cette page sont issus de la vie intime des témoins et peuvent provoquer des émotions fortes, selon votre propre parcours.
Lorsque l’on reçoit l’annonce d’un cancer, on passe par différentes phases : l’incompréhension, la tristesse, la peur, la colère, le découragement, l’envie de se battre, l’espoir… Accepter d’être malade, s’y adapter, faire face à l’incertitude, préserver sa vie familiale et professionnelle demandent du temps.
Que l’on soit personnellement touché par la maladie, ou qu’il s’agisse de celle de son enfant, de son conjoint ou d’un parent, la maladie ne peut s’accepter et être apprivoisée que petit à petit, en étant accompagné par le corps médical et soutenu par les siens.
Chacun le vit différemment selon son caractère, son histoire et selon l’étape de ce parcours. Chaque étape peut générer inquiétude, stress et anxiété. Cela peut se manifester de plusieurs manières : on devient tendu, nerveux, irritable, triste ; on perd l’appétit, on respire mal, on dort mal, on a le sentiment de ne plus rien comprendre, de « tourner en boucle », de ne pas être dans son état normal.
Les proches de la personne malade vivent souvent la même chose (voir notre page « On a diagnostiqué un cancer à un proche » pour en savoir plus), parfois avec un temps de décalage qui peut générer incompréhension, frustration et stress supplémentaires dans les relations.
Toutes ces émotions reflètent la difficulté de vivre la maladie, pour le malade comme pour l’aidant. Il faut savoir les reconnaître, identifier leurs causes, ne pas les négliger et consulter son médecin pour en discuter.
Il n’y a pas de solution unique, et de nombreuses actions peuvent aider à évacuer inquiétude, stress et anxiété.
On a diagnostiqué un cancer à un proche
Bien comprendre la maladie et les traitements
L’annonce
Poser des questions au spécialiste (oncologue) et/ou consulter l’infirmière-coordinatrice dès l’annonce du diagnostic peuvent aider à franchir un premier cap et à identifier clairement les prochaines étapes. Il faut leur demander s’ils ont des documents explicatifs (brochures ou schémas) pour les lire chez vous à tête reposée, et en discuter avec vos proches. Cela peut aussi vous aider à trouver les mots pour expliquer à votre entourage (enfants, parents, conjoint) tous ces changements.
Martine, 66 ans, guérie d’un cancer du poumon diagnostiqué en 2005 et deux fois récidivant au cerveau
Lise, 23 ans, en rémission d’un sarcome diagnostiqué en 2014, récidivant en 2017
Demander un soutien psychologique sans trop attendre peut aider à gérer ce stress pour ne pas s’enfermer sur soi-même, ou dans sa tristesse. Ce soutien a dû vous être suggéré lors de votre prise en charge. N’ayez pas de doute : c’est le rôle du psychologue, pour le patient et pour ses proches, dans votre centre de soins.
Martine, 66 ans, guérie d’un cancer du poumon diagnostiqué en 2005 et deux fois récidivant au cerveau
Poser des mots sur sa maladie, notamment après une période d’errance avant le diagnostic, peut atténuer le stress et aider à aller de l’avant pour affronter la maladie (voir notre page « J’ai besoin de parler » pour plus d’information).
J’ai besoin de parler
Lorenzo, 24 ans, en rémission d’une tumeur germinale diagnostiquée en 2017
Mieux vivre les traitements et les examens
Pendant les traitements, différentes situations peuvent se présenter, et générer inquiétude, stress et anxiété : crainte des effets secondaires des traitements, attente des rendez-vous, des examens et des résultats (début de chimiothérapie, chirurgie, etc.).
J’ai peur des effets secondaires
DOUTES ET SYMPTOMES
J’attends les résultats d’examen
Les soins de support peuvent vous aider à mieux les vivre (comme la méditation, le yoga, la socio-esthétique, la sophrologie, l’autohypnose, l’acupuncture, etc.). Il faut cependant être vigilant et bien les choisir pour éviter les charlatans ou les dérives sectaires. Adressez-vous à votre équipe de soins ou à des associations reconnues comme l’AFSOS (l’Association Francophone des Soins Oncologiques de Support).
Lorenzo, 24 ans, en rémission d’une tumeur germinale diagnostiquée en 2017
Selon les services, des activités peuvent aussi, par une approche positive, aider dans les moments difficiles (ateliers d’écriture, clowns à l’hôpital, initiation musicale, etc.). Renseignez-vous dans votre établissement de soins.
Martine, 66 ans, guérie d’un cancer du poumon diagnostiqué en 2005 et deux fois récidivant au cerveau
Pour mieux gérer le stress des contrôles et des rendez-vous de suivi, vous pouvez, par exemple, planifier vos examens à une date proche du rendez-vous avec l’oncologue (pas trop proche malgré tout, pour qu’il reçoive les résultats à temps). Vous pouvez également préparer ces rendez-vous en notant les questions que vous souhaitez lui poser. Si vous avez des problèmes de sommeil, parlez-en avec votre médecin traitant pour bien dormir la veille. Et, surtout, ne vous inquiétez pas inutilement si le médecin a du retard, car des urgences peuvent survenir, ou bien car il peut prendre un peu de temps pour lire les images radiologiques.
Jean-Louis, 61 ans, atteint d’un cancer du rein métastatique découvert en 2000
À tout moment de la maladie
Le vécu émotionnel est compliqué
De nombreuses activités peuvent aider à réduire le stress. Elles peuvent être très simples, comme s’entourer de personnes positives, de bébés ou d’enfants, recevoir de l’amour, admirer un paysage ou un tableau, écouter ou jouer de la musique, peindre, écrire, rire et sourire, etc.
Martine, 66 ans, guérie d’un cancer du poumon diagnostiqué en 2005 et deux fois récidivant au cerveau
Pascale, 59 ans, atteinte d’un cancer du sein diagnostiqué en 2013, récidivant en 2017
La socio-esthétique, une activité physique adaptée, une alimentation saine aident aussi à se sentir mieux dans son corps et dans sa tête.
Conserver ou reprendre le travail peut également être source de mieux-être.
Pascale, 59 ans, atteinte d’un cancer du sein diagnostiqué en 2013, récidivant en 2017
Colette, 58 ans, guérie d’un cancer du côlon diagnostiqué en 2004 et 2 fois récidivant
Enfin, que vous soyez malade ou proche de malade, vous pouvez bénéficier de l’expérience de « ceux qui sont passés par là » en contactant des associations de patients ou en participant à des groupes de parole, pour échanger sur la maladie et le vécu au quotidien.
Axel, 31 ans, conjoint d’Adèle, 27 ans, en rémission d’un sarcome d’Ewing diagnostiqué en 2016
Françoise, 57 ans, guérie d’un cancer du sein diagnostiqué en 1998
Quels que soient l’instant ou la situation, ne vous isolez pas. Ne négligez pas un état de stress ou de tristesse durables qui peuvent masquer une dépression, véritable maladie qu’il faut prendre en charge spécifiquement. N’hésitez pas à consulter dans ce cas.
Certaines associations membres de GPS CANCER proposent une écoute et/ou une information dédiées à des pathologies cancéreuses plus rares, tant pour les patients que pour les aidants.
Contacter les associations membres de GPS CANCER
Une question sur la vie avec la maladie ?
GPS CANCER est à votre écoute au 01 88 61 42 27
Un patient ou un aidant partenaire est à votre écoute du lundi au samedi de 9h à 19h (heure française)
Mise à jour : août 2022
POUR PLUS D’INFORMATION, VOUS POUVEZ CONSULTER LES SITES SUIVANTS
INCa • Institut national du cancer |
Vivre comme avant |
Association francophone des soins oncologiques de support |
Voix des patients |