On m’a diagnostiqué un cancer en plus de ma pathologie chronique
Vous vivez avec une maladie chronique depuis plusieurs années et l’on vient de vous diagnostiquer un cancer. Il vous faut gérer cette nouvelle annonce et ce qu’elle représente pour vous, mais aussi savoir comment vivre avec plusieurs maladies à la fois. Ce sont, pour vous, de nouvelles difficultés qui se profilent dans votre vie de tous les jours et dans votre parcours de soins. Ce n’est malheureusement pas rare et des médecins spécialistes sont là pour vous accompagner.
Comme un tiers des Français, vous souffrez d’une (ou plusieurs) maladie(s) chronique(s), c’est-à-dire que vous disposez d’un suivi régulier ou d’un traitement de 6 mois ou plus, qui occasionne pour vous une prise en charge quotidienne et parfois contraignante. Sans parler des possibles douleurs ou de l’invalidité liée à votre maladie. En plus de votre maladie chronique déjà présente, on vous a diagnostiqué un cancer (qui peut lui-même être catégorisé comme chronique). Vous aurez peut-être le sentiment de cumuler les problèmes, d’encaisser un coup dur de plus… Vous ne comprenez pas, et c’est tout à fait concevable !
Un tel cas de figure peut malheureusement arriver à toutes les étapes de la vie : enfant, adolescent, ou adulte. Cependant, plus on avance en âge, plus les risques de multiplier les pathologies et de développer un cancer en plus d’une maladie chronique sont élevés. On estime qu’au moins 78% des personnes de plus de 60 ans ayant un cancer ont également une maladie chronique*.
*Source : Centre national d’information sur la biotechnologie (NCBI), lien en bas de page
L’importance de la coordination et du dialogue entre vos différents spécialistes
Selon les premiers signes que vous avez perçus, vous vous êtes adressé à votre médecin généraliste ou au spécialiste qui vous suit pour votre maladie chronique, pour poser vos questions puis réaliser les examens qui ont mené au diagnostic de ce cancer.
En fonction de ce parcours initial, il est important de prévenir celui de vos médecins habituels (généraliste ou spécialiste) qui ne sont pas encore informés de votre nouvelle pathologie cancéreuse pour qu’une bonne coordination se fasse entre tous vos soignants. Il est, en effet, essentiel qu’ils puissent échanger vos informations médicales de manière fluide et qu’ils disposent de tous les éléments nécessaires à votre prise en charge afin d’assurer une bonne prise en charge.
Françoise, 57 ans, guérie d’un cancer du sein diagnostiqué en 1998
La conjonction de plusieurs pathologies va, en effet, demander une prise en charge encore plus attentive de la part de l’équipe soignante en cancérologie. Ils adapteront notamment le choix du traitement de votre cancer à la spécificité de votre maladie chronique et des médicaments que vous prenez, pour réduire le risque d’effets secondaires.
Avec la multiplication des traitements, l’un des enjeux primordiaux est la vigilance. N’hésitez pas à poser des questions, car chaque maladie chronique est différente et ses traitements aussi : puis-je subir une telle opération si j’ai déjà eu un infarctus ou une maladie du sang ? Puis-je-suivre une chimiothérapie avec mon diabète ? J’ai un traitement immunosuppresseur, puis-je le continuer, vais-je avoir plus de risques d’infections ? Je suis sous dialyse, comment cela va-t-il se passer ? On voit bien avec ces questions la nécessité du dialogue et du partage d’informations entre vos différents spécialistes.
Pensez à créer votre Espace santé si ce n’est pas encore fait (pour en savoir plus, vous pouvez consulter le lien Ameli relatif au DMP qui se trouve en bas de cette page). Votre caisse primaire d’assurance maladie pourra vous aider dans vos démarches. Il s’agit d’un dossier médical numérique consultable à distance et qui comprend votre historique et tous les documents importants relatifs à vos pathologies.
Je voudrai mieux comprendre les
possibilités de traitement
J’ai peur des effets secondaires
Prendre soin de vous… plus que jamais !
L’annonce d’un cancer est toujours un choc. Surtout lorsque l’on est déjà malade. Pour cela, parler de ce que l’on ressent, de ses craintes, de ses « ras-le-bol » est important pour ne pas vivre avec ce sentiment de « double peine ». Il ne faut pas laisser la douleur et la souffrance s’installer.
J’ai mal, je souffre
Si vous consultiez déjà un psychologue avant votre cancer, peut-être serait-il judicieux de continuer à le faire ? Certains thérapeutes consultent à distance en visioconférence.
Si vous n’aviez pas eu l’occasion de le faire auparavant, c’est peut-être le moment de se lancer. Le psychologue du service où vous êtes suivi pour votre cancer est là pour cela et saura vous écouter. Vos proches également doivent appréhender la situation que vous vivez.
Si vous faites partie d’une association de patients liée à votre maladie chronique, vous pouvez aussi leur poser vos questions, car d’autres personnes avant vous ont pu être dans le même cas.
La réorganisation du quotidien
Qui dit multiples pathologies dit multiplication des rendez-vous. Les consultations, vous connaissez… Mais il faudra peut-être revoir votre quotidien pour organiser au mieux ces rendez-vous médicaux supplémentaires. Il se peut qu’ils aient lieu dans des établissements différents, ou dans une ville différente. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre page “J’ai besoin d’aide et d’information”.
Si vous êtes toujours en activité, vous pourrez aussi être amené à modifier vos conditions de travail. Pour connaître les dispositifs prévus, vous pouvez consulter nos pages “Mes démarches sociales et administratives”, “Cancer et travail”, ou “Comment concilier scolarité et cancer ?” s’il s’agit de votre enfant.
Comment concilier scolarité et cancer
Cancer et travail
Mes démarches sociales et administratives
ANNONCE DU DIAGNOSTIC
J’ai besoin d’aide et d’information
Une question sur la vie avec la maladie ?
GPS CANCER est à votre écoute au 01 88 61 42 27
Un patient ou un aidant partenaire est à votre écoute du lundi au samedi de 9h à 19h (heure française)
Publication : décembre 2020
POUR PLUS D’INFORMATION, VOUS POUVEZ CONSULTER LES SITES SUIVANTS
Ministère des solidarités et de la santé |
La communauté de patients pour la recherche (ComPaRe) |
Ameli |
Centre national d’information sur la biotechnologie (NCBI) |