Ma relation avec mon médecin généraliste pendant la rémission
En cas de cancer, le médecin généraliste joue un rôle clé auprès de son patient et assure le lien avec l’établissement de santé. C’est même parfois lui qui a été à l’origine du diagnostic. Une fois que vous êtes en rémission, son rôle ne décroît pas. Il reste présent pour vous suivre et s’assurer que vous continuez d’aller bien.
Vous êtes désormais en rémission de votre cancer, car plus aucune trace de cellules cancéreuses ne subsiste dans votre organisme. C’est la fin de nombreux mois, voire d’années, d’examens, de traitements, d’hospitalisations. C’est aussi maintenant que cesse votre relation régulière avec l’équipe médicale qui vous est devenue familière. Source d’un grand soulagement, le début de cette nouvelle étape peut aussi vous procurer un certain sentiment de solitude, mais, rassurez-vous, ce n’est pas pour autant que vous n’aurez plus de contact avec vos soignants. Vous serez toujours suivi après les traitements, mais ce suivi, qu’il est important d’effectuer avec assiduité, sera plus espacé dans le temps. Il est temps pour votre médecin généraliste de reprendre son rôle de suivi et de soutien au quotidien.
Je me sens seul depuis que je suis en rémission
Votre médecin généraliste est l’un de vos piliers une fois en rémission
Si pendant les traitements, vous avez gardé le lien avec votre médecin généraliste, il est désormais encore plus important de maintenir cette relation avec lui et d’aller le voir régulièrement. Le médecin généraliste sera, en effet, toujours apte à vous aider, vous donner des conseils, vous rassurer et vous aiguiller en cas de problème, en parallèle du suivi régulier à l’hôpital pendant la période de rémission.
Je garde le lien avec mon médecin généraliste
Marie, 43 ans, maman d’Arthur, 4 ans, décédé d’un neuroblastome en 2013, diagnostiqué en 2011
Denis, 66 ans, guéri d’un cancer du rein diagnostiqué et opéré en 2007
Si vous avez confiance en votre médecin et qu’il vous suit depuis le début de votre cancer, ce lien que vous avez développé est d’autant plus précieux. Outre cette confiance et le confort que vous avez de pouvoir lui parler librement, cela signifie aussi qu’il vous connaît bien personnellement et qu’il connaît votre dossier sur le plan médical.
S’il ne vous suit pas de longue date, il se peut qu’il ne connaisse pas parfaitement votre situation, car il n’est pas un spécialiste de votre cancer, surtout si vous aviez un cancer rare. Ce n’est pas grave, racontez-lui votre histoire et votre parcours, l’essentiel est que vous soyez totalement à l’aise avec lui. La confiance se créera au fil des consultations, car son rôle est polyvalent : il consiste aussi à vous écouter, à être un support psychologique, et à vous aider à gérer la vie après la maladie.
Lise, 23 ans, en rémission d’un sarcome diagnostiqué en 2014 récidivant en 2017
N’hésitez pas à lui poser des questions précises et à vous confier, car il est là pour faire en sorte que vous continuiez à aller bien, tout en surveillant une éventuelle récidive. Si vous avez des doutes persistants, des craintes, ou que vous percevez des signes qui vous inquiètent, vous pouvez lui en faire part. Bien sûr, l’équipe soignante de l’établissement où vous êtes suivi pourra répondre à certaines questions, mais votre généraliste reste votre médecin de premier recours et de proximité. Il saura vous guider au moindre doute et effectuer des examens si cela s’avère nécessaire. Nous savons combien vous avez besoin d’être rassuré et accompagné dans cette dernière phase qui précède la guérison.
Le médecin généraliste intervient également dans le programme personnalisé de l’après-cancer (PPAC).
Je trouve un nouvel équilibre de vie J’ai peur de la récidive
DOUTES ET SYMPTOMES
Je perçois des signes inhabituels
Conduit avec et par les médecins traitants, le PPAC prend le relais du programme personnalisé de soins (PPS) en fin de traitement, après un cancer. Il marque une nouvelle étape pour vous : vous sortez du curatif pour passer à la surveillance.
Le PPAC est un document remis à la fin des traitements actifs, pour permettre d’intégrer le suivi dans la vie quotidienne et de l’adapter aux besoins. Ce document contient : Une information sur la mise en place du suivi médical post-traitement
- Un volet consacré à la surveillance médicale et un plan personnalisé de surveillance détaillant la fréquence des consultations médicales
- Un volet concernant l’accès aux soins de supports
- Un volet concernant l’accompagnement social (emploi, aides financières, démarches administratives…)
- Un volet contact avec les coordonnées des différents intervenants
Le médecin généraliste peut aussi vous aider ainsi que vos proches aidants (conjoint, enfants, etc.) à aborder cette phase, nouvelle, lors d’une consultation dédiée, et conseiller à ceux qui le souhaitent un psychologue près de chez vous, si l’hôpital n’avait pu le faire.
Vous pouvez aussi changer de médecin généraliste si vous en ressentez le besoin. À cet égard, votre pharmacien, qui vous connait bien et qui sera lui aussi un acteur de votre suivi au quotidien, pourra vous conseiller un nouveau généraliste.
Mes démarches sociales et administratives
Cancer et travail
VIVRE ET SE SOIGNER
J’envisage des soins de support pour aller mieux
Publication : décembre 2020
POUR PLUS D’INFORMATION, VOUS POUVEZ CONSULTER LES SITES SUIVANTS
Le Collège de la Médecine générale |
Institut national du cancer (INCa) |