On vient de m’annoncer que j’ai un cancer, on vient de m’annoncer que mon enfant a un cancer
Apprendre sa maladie ou celle de son enfant est un moment particulier que chacun vit à sa façon. Toutes les réactions peuvent être possibles. Il n’y en a pas de bonne ni de mauvaise. Chacun vit cette annonce comme il peut, et ne pas rester seul est important pour appréhender la suite.
et peuvent provoquer des émotions, selon votre propre parcours.
je viens d’apprendre que j’ai un cancervoir plus
Être sidéré, incrédule, désemparé, assommé, tout comme être en colère, effrayé sont différentes réactions ressenties quand on apprend qu’on est malade. Parfois, un certain soulagement peut naître et vous décider à aller de l’avant, car vous savez enfin ce que vous avez et comment vous allez être pris en charge. Ce vécu est personnel et subjectif, il n’y a pas de réaction unique. Toutes sont naturelles et compréhensibles.
Lise, 23 ans, en rémission d’un sarcome diagnostiqué en 2014, récidivant en 2017
Lorenzo, 24 ans, en rémission d’une tumeur germinale diagnostiquée en 2017
Françoise, 57 ans, guérie d’un cancer du sein diagnostiqué en 1998
Allez accompagné aux rendez-vous médicaux
Souvent, à l’annonce du mot « cancer », le choc psychologique crée « un trou noir, un blanc dans la tête ». Il n’est pas rare d’oublier les questions que l’on avait avant de venir, de ne pas entendre les explications que l’on nous donne sur notre maladie, son traitement et les prochaines étapes. Et de penser en sortant : « On ne m’a rien dit ».
Ne pas ou ne plus être capable d’entendre lors de ce premier rendez-vous est normal. C’est la « surdité émotionnelle ». En allant accompagné aux rendez-vous médicaux, vous pouvez rediscuter de ce que l’on vous a dit et de ce que votre proche aura entendu. Il pourra aussi poser certaines questions à votre place.
Colette, 58 ans, guérie d’un cancer du côlon diagnostiqué en 2004 et 2 fois récidivant
La plupart du temps, on vous proposera d’emblée un 2e rendez-vous avec l’infirmier de coordination. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à le demander pour compléter les informations données par le médecin.
Dominique, 67 ans, maman d’un homme de 39 ans, guéri d’une tumeur cérébrale diagnostiquée en 2001
Entourez-vous de vos proches et acceptez tout de suite leur aide
L’annonce du cancer bouleverse la vie de tous. Accepter toute sorte de soutien dès le départ est important. Si ce n’est pas le patient, c’est aussi l’aidant qui devra s’appuyer sur les autres : si le premier cercle est trop sidéré, ce sont les personnes de votre deuxième ou troisième cercle de relations qui seront vraiment aidantes.
Vous aurez aussi parfois à rompre avec la gêne de certains proches et leur rappeler que la mort n’est pas forcément au bout du chemin, qu’ils peuvent vous solliciter et faire des projets avec vous.
Dominique, 67 ans, maman d’un homme de 39 ans, guéri d’une tumeur cérébrale diagnostiquée en 2001
Demandez un deuxième avis
Une fois sorti de votre rendez-vous, que vous n’ayez pas eu toutes les réponses à vos questions ou que vous souhaitiez recueillir l’opinion d’un autre spécialiste, vous pouvez ressentir le besoin de demander un deuxième avis, pour confirmer ou infirmer ce qui vient de vous être dit.
Pour cela, vous pouvez solliciter votre médecin référent pour lui demander une mise en relation avec un autre spécialiste. Également, informez-vous, dans votre région, sur les centres d’expertises qui existent pour demander une consultation avec celui ou celle que vous aurez identifié ou qui vous aura été recommandé par vos proches.
Lors de mon premier cancer, j’ai été orientée vers un très bon établissement. Je ne me suis pas posé de questions. Ma seule obsession était de savoir quand j’allais retourner au bureau. C’est lors de ma première récidive que j’en ai changé car je n’avais pas été si bien prise en charge que cela. »
Colette, 58 ans, guérie d’un cancer du côlon diagnostiqué en 2004 et 2 fois récidivant
Vous pouvez aussi vous rapprocher des associations et structures de soutien.
Contacter les associations membres de GPS CANCER
POUR PLUS D’INFORMATION, VOUS POUVEZ CONSULTER LE SITE OFFICIEL SUIVANT
INCa • Institut national du cancer L’annonce du diagnostic |
je viens d’apprendre que mon enfant a un cancervoir plus
Apprendre que son enfant a un cancer est un choc, qui bouleverse tous les équilibres. La maladie de son enfant l’est d’autant plus qu’on se sent impuissant car extérieur à sa souffrance. En tant qu’individu, vous y êtes vous-même confronté ; votre enfant y est confronté, s’il est en âge de comprendre ; ses frères et sœurs également, sans parler de ses grands-parents. On n’est jamais préparé à la maladie de son enfant. Dans un premier temps, c’est inacceptable, car trop injuste. On peut se sentir coupable qu’il soit malade et pas soi-même. Ensuite, il faut s’armer pour s’organiser, accepter et combattre la maladie.
Ludovic, 39 ans, papa d’Arthur, 4 ans, décédé d’un neuroblastome en 2013, diagnostiqué en 2011
Héloïse, 46 ans, maman de Pauline, née en 2005 et qui se bat contre une tumeur au cerveau depuis l’âge de 2 ans et demi
Parfois, ce n’est pas tout à fait une « surprise », soit parce que votre enfant était peut-être déjà suivi pour un risque, même minime, de tumeur, dû à des antécédents familiaux, soit parce qu’il était malade depuis quelque temps (voir notre page Mon enfant a un cancer, je lui en parle). Dans ce cas, parler avec les médecins est important pour évacuer toute culpabilité inutile.
Marie, 43 ans, maman d’Arthur, 4 ans, décédé d’un neuroblastome en 2013, diagnostiqué en 2011
Ingrid, 44 ans, maman de Maëlle, née en 2003, diagnostiquée d’une leucémie en 2016 récidivant en 2018
Quel que soit le cas, pouvoir en parler à ses proches et accepter l’aide des autres permet de se sentir moins seul et de pouvoir identifier des personnes clés autour de soi pour la suite des traitements.
Ludovic, 39 ans, papa d’Arthur, 4 ans, décédé d’un neuroblastome en 2013, diagnostiqué en 2011
Agnès, 44 ans, maman de Constance, décédée d’une leucémie à 11 ans après 7 ans de combat
C’est d’autant plus important que la vie va être bouleversée, avec, d’un côté, le temps et l’énergie à consacrer à son enfant malade, de l’autre, la vie qui doit continuer et les autres enfants qui peuvent aussi souffrir qu’on leur prête moins d’attention. Cela demande de réorganiser la cellule familiale, se répartir les tâches et les temps de présence à l’hôpital, et aménager son temps de travail.
Une fois le choc passé, il faut réserver des moments privilégiés avec l’ensemble des membres de la fratrie, pour qu’ils comprennent et n’en gardent pas d’amertume.
Ingrid, 44 ans, maman de Maëlle, née en 2003, diagnostiquée d’une leucémie en 2016 récidivant en 2018
Héloïse, 46 ans, maman de Pauline, née en 2005 et qui se bat contre une tumeur au cerveau depuis l’âge de 2 ans et demi
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Institut national du cancer Congés pour enfants malades |
Publication : novembre 2019
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Institut national du cancer Connaître le rôle des différents médecins et soignants qui vous prendront en charge |