Mon enfant a un cancer, j’organise la vie de famille
Quand son enfant a un cancer, c’est la vie de la famille tout entière qui se trouve bouleversée. Tout doit être adapté : tâches ménagères, activités, scolarité, travail, trajets… Ce n’est pas facile en tant que parent. Cela ne l’est pas non plus pour le reste de la fratrie quand il y a plusieurs enfants. Il faut que chacun puisse conserver sa place, tout en adaptant son quotidien aux obligations découlant de la maladie. Repenser l’organisation de la famille et savoir accepter l’aide que l’on vous propose est essentiel.
et peuvent provoquer des émotions, selon votre propre parcours.
Quand le cancer est là, le quotidien familial doit être repensé. Il faut trouver une harmonie entre l’hôpital et la maison et ce n’est pas évident. Cela demande une certaine organisation. On fait tout ce que l’on peut pour être auprès de son enfant, lui témoigner son amour et son soutien, quitte à revoir totalement son organisation, à déménager ou à arrêter de travailler… Pour des raisons professionnelles et/ou financières, ce n’est pas forcément envisageable.
Agnès, 44 ans, maman de Constance, décédée d’une leucémie à 11 ans après 7 ans de combat
Repenser le quotidien de la famille
En couple, vous allez pouvoir alterner les jours de présence et les nuits à l’hôpital si votre enfant est petit. Vous allez également pouvoir vous répartir les tâches à la maison. C’est dans ces périodes là qu’il est primordial de pouvoir compter l’un sur l’autre.
Héloïse, 46 ans, maman de Pauline, née en 2005 et qui se bat contre une tumeur du cerveau depuis l’âge de 2 ans et demi
Ingrid, 44 ans, maman de Maëlle, née en 2003, diagnostiquée d’une leucémie en 2016, récidivante en 2018
Si vous avez d’autres enfants, selon leur âge, ils pourront être amenés à participer à de nouvelles tâches de la vie quotidienne. Participer est bénéfique pour eux, puisqu’ils vont se sentir utiles. Il s’agit simplement de leur en expliquer la raison, tout en veillant à ce qu’ils gardent leur place d’enfants et n’endossent pas plus de responsabilités qu’ils ne peuvent en supporter.
Marie, 43 ans, maman d’Arthur, 4 ans, décédé d’un neuroblastome en 2013, diagnostiqué en 2011
N’hésitez pas à établir un calendrier que tout le monde pourra consulter ou même à organiser une « réunion de famille » pour parler de la vie en famille, de l’organisation et de la répartition des tâches les concernant.
Il est conseillé d’informer l’école de votre situation familiale pour permettre une meilleure compréhension du vécu des membres de la fratrie. Cela vous permettra d’échanger avec un corps enseignant compréhensif pour savoir comment évoluent vos enfants face à cette nouvelle situation ; vous pouvez le faire au niveau des activités extrascolaires également.
Marie, 43 ans, maman d’Arthur, 4 ans, décédé d’un neuroblastome en 2013, diagnostiqué en 2011
La maladie est omniprésente dans la vie de famille, c’est indéniable. Pour y pallier, vous pouvez imaginer et expérimenter de nouvelles organisations pour garder des moments en famille où la maladie est moins présente, et faire en sorte qu’elle n’empiète pas à chaque seconde sur la vie à la maison.
Héloïse, 46 ans, maman de Pauline, née en 2005 et qui se bat contre une tumeur du cerveau depuis l’âge de 2 ans et demi
Savoir souffler, accepter et demander de l’aide
Il est nécessaire de s’accorder des temps de pause, des moments pour souffler ; autant pour votre bien-être que pour celui de votre entourage. Vous serez sûrement plus efficace pour gérer votre rôle d’aidant, de parent, et de conjoint en vous accordant des temps de repos. Prendre du recul est essentiel pour vous ressourcer et ne pas vous épuiser. Pratiquer une activité sportive, artistique, voir des amis, lire ou aller au cinéma pour vous vider la tête. Trouvez ces rituels ou activités qui vont adoucir votre quotidien et vous permettre de vous évader !
Je suis fatigué dans mon rôle d’aidant
Héloïse, 46 ans, maman de Pauline, née en 2005 et qui se bat contre une tumeur du cerveau depuis l’âge de 2 ans et demi
Si, à première vue, concilier travail et tâches ménagères paraît difficile, voire dérisoire, alors que le temps est désormais partagé entre maison et hôpital, on se rend vite compte qu’il va falloir trouver des solutions, comme savoir accepter l’aide que l’on vous propose : famille, amis, collègues. Et cela, sans culpabiliser. Il est normal d’avoir besoin d’être soutenu dans ces moments. Surtout, si votre entourage se porte volontaire, qu’il en a envie et veut, à sa manière, se rendre utile pour vous.
Ludovic, 39 ans, papa d’Arthur, 4 ans, décédé d’un neuroblastome en 2013, diagnostiqué en 2011
Ingrid, 44 ans, maman de Maëlle, née en 2003, diagnostiquée d’une leucémie en 2016, récidivante en 2018
N’ayez pas peur non plus de demander des aides, notamment à une assistante sociale, dont c’est le rôle, de vous aiguiller (voir notre page Mes démarches sociales et administratives, pour plus d’information).
Mes démarches sociales et administratives
Marie, 43 ans, maman d’Arthur, 4 ans, décédé d’un neuroblastome en 2013, diagnostiqué en 2011
Garder une famille unie
Un enfant atteint de cancer, au sein d’une fratrie, demande de l’attention et du temps. C’est normal. Bien sûr, on veut qu’il se sente le mieux possible, que ce soit à l’hôpital où à la maison. Mais il ne faut pas sous-estimer les autres membres de la fratrie ; ils peuvent comprendre tout ce temps passé avec leur frère ou leur sœur malade, si vous prenez le temps de leur parler et de leur expliquer que, même si la vie change, ils gardent leur place d’enfant dans la famille. Il est tout à fait possible, s’ils le souhaitent, de les impliquer et qu’ils vous accompagnent à l’hôpital.
Agnès, 44 ans, maman de Constance, décédée d’une leucémie à 11 ans après 7 ans de combat
Ingrid, 44 ans, maman de Maëlle, née en 2003, diagnostiquée d’une leucémie en 2016, récidivante en 2018
L’important est de veiller à ce qu’ils ne se sentent pas délaissés, passer du temps avec eux, seuls ou entourés des autres membres de la fratrie. Peu importe l’âge, les enfants ont besoin d’être rassurés et qu’on leur rappelle qu’on les aime, qu’on est là s’ils le souhaitent. Veillez à conserver cette place de chacun au sein de la famille.
Héloïse, 46 ans, maman de Pauline, née en 2005 et qui se bat contre une tumeur du cerveau depuis l’âge de 2 ans et demi
Lise, 23 ans, en rémission d’un sarcome diagnostiqué en 2014, récidivant en 2017
Vous pouvez aussi vous rapprocher des associations et structures de soutien. Contacter les associations membres de GPS CANCER.
L’enfant peut être hospitalisé loin de son domicile. Des aides existent pour que les familles puissent être présentes durant les hospitalisations sans avoir à assumer une charge financière trop lourde, en payant un hôtel par exemple.
Il existe des maisons de parents à proximité des centres hospitaliers. Retrouvez la totalité des maisons proposées par la Fondation Ronald McDonald. N’hésitez pas à vous renseigner, il existe d’autres associations et d’autres types de logements pour répondre et s’adapter à vos besoins.
Publication : octobre 2019
POUR PLUS D’INFORMATION, VOUS POUVEZ CONSULTER LES SITES SUIVANTS
INCa • Institut national du cancer |
La ligue contre le cancer |