Je vais devoir aller en chambre stérile
Dans la lutte contre la maladie et parce que les défenses immunitaires du patient sont très basses, les traitements peuvent nécessiter un séjour en chambre protégée ou stérile. Ces chambres sont aseptisées, ventilées et en partie vitrées. Le personnel soignant doit suivre une procédure de désinfection très stricte avant de pénétrer dans ces espaces. De plus, selon le type de chambre, les proches auront, sous autorisation du médecin, un droit de visite réglementé.
et peuvent provoquer des émotions, selon votre propre parcours.
Pour les patients comme pour les aidants, le séjour dans une chambre stérile (on parle aussi de séjour en secteur protégé) est souvent vécu comme une épreuve. En effet, l’isolement peut être difficile à vivre pour les patients, notamment en milieu pédiatrique, puisque les parents ne peuvent pas forcément toucher leur enfant ni rester dormir auprès de lui.
Aussi, se préparer, en se renseignant au préalable auprès des professionnels du service, permet au patient et à ses proches d’anticiper les besoins et de s’organiser en fonction des contraintes (heures de visite, contraintes sanitaires, procédure d’entrée dans le service, etc.).
moi patient, je vais devoir aller en chambre stérilevoir plus
Séjourner quelques jours, voire quelques semaines, en secteur protégé n’est pas facile. Il y a de nombreuses contraintes pour protéger ces patients. Tout doit être désinfecté et nettoyé en permanence. Les chambres sont dites stériles pour protéger les patients des microbes extérieurs, car ils se retrouvent sans défenses immunitaires dans le cadre de leurs traitements. C’est pourquoi le personnel soignant utilise des masques, des charlottes, des sur-blouses, des sur-chaussures, des gants et prend toutes les précautions nécessaires pour éviter toute contamination. En chambre protégée, les contraintes sanitaires sont un peu moins lourdes pour les proches en visite.
Lise, 23 ans, en rémission d’un sarcome diagnostiqué en 2014, récidivant en 2017
En tant que patient, l’hospitalisation en chambre protégée ou stérile peut créer un sentiment de solitude car il est impossible de sortir de sa chambre et les visites sont très réglementées. On doit rester confiné dans cette pièce. Même si l’on sait que c’est pour son bien et pour sa santé, cela joue sur le moral.
Aujourd’hui, les nouvelles technologies aident à rester en contact avec l’extérieur. Garder son smartphone, sa tablette et son ordinateur portable muni de caméra, tout en respectant les conditions d’asepsie, permet de rester en contact étroit avec ses proches. À défaut d’une présence physique, ces moyens permettent de maintenir le lien et d’envisager l’après. C’est un vécu très personnel.
Chacun identifie ses besoins pour se sentir mieux et essayer de faire passer le temps plus vite. Lecture, télévision, tablette, discussions sur les réseaux sociaux, vélo d’appartement pour faire de l’exercice, objets et/ou vêtements préférés aident à mieux vivre son séjour en secteur protégé et à s’en échapper. N’hésitez pas à interroger l’équipe soignante pour savoir ce qu’il est possible d’apporter avec vous et dans quelles conditions (voir notre page « je vais être greffé » pour plus d’informations).
Vous pouvez aussi demander à recevoir la visite du psychologue du service qui pourra vous aider à passer cette étape délicate.
Je vais être greffé
mon enfant ou mon proche doit aller en chambre stérilevoir plus
Le service protégé peut être impressionnant pour des proches non avertis. Les patients qui s’y trouvent sont particulièrement fragiles, car leurs défenses immunitaires sont très basses. Ces chambres, protégées ou stériles, permettent de les tenir à distance de tous les microbes extérieurs pour qu’ils puissent se rétablir, à leur rythme, dans les meilleures conditions possibles.
Martine, 66 ans, guérie d’un cancer du sein diagnostiqué en 2002
N’hésitez pas à interroger les professionnels de santé sur les conditions et horaires de visite, comment vous habiller, ce qui est autorisé, etc. Mais si vous êtes vous-même affecté, même d’un simple rhume, il ne faudra pas rendre visite à votre proche car cela pourrait mettre sa santé en danger.
Si votre enfant doit faire un séjour en secteur protégé, veillez à bien le préparer au fait qu’il va être beaucoup plus seul qu’en chambre normale, qu’il devra peut-être s’endormir seul et pourra se réveiller seul également. Veillez aussi à bien choisir les jouets qu’il emportera avec lui dans cette chambre et à apprendre à les décontaminer en suivant scrupuleusement les recommandations de l’hôpital.
Marie, 43 ans, maman d’Arthur, 4 ans, décédé d’un neuroblastome en 2013, diagnostiqué en 2011
De la même façon, si vous souhaitez apporter des vêtements ou des effets personnels (livres, jouets, etc.), renseignez-vous sur les contraintes de nettoyage auprès de l’équipe soignante afin qu’ils soient acceptés en chambre. Elle sera toujours de bon conseil.
Ingrid, 44 ans, maman de Maëlle, née en 2003, diagnostiquée d’une leucémie en 2016, récidivante en 2018
Publication : octobre 2019