Je suis attentif à mon proche
Il y a des symptômes qui peuvent faire penser à un cancer mais qui peuvent aussi se manifester dans d’autres maladies : changement de comportement, fatigue, vomissements, fièvre, altération de la vision, de l’équilibre… Les manifestations sont propres à chaque cancer et à chaque personne. Elles sont donc très variées. Prendre soin de son proche, c’est être à son écoute et veiller à sa santé physique et mentale.
Nouveau-né, enfant, adolescent, adulte, personne âgée : on peut développer un cancer à chaque âge de la vie. Il faut être attentif à tous ceux que l’on aime. En tant que proche, et plus encore si vous partagez sa vie au quotidien, vous pouvez veiller sur une personne, lui conseiller de se faire dépister, lui rappeler un rendez-vous et vous assurer de son assiduité médicale…
Si vous avez des doutes sur l’état de santé de votre proche, parce qu’il est exposé à des risques (tabac, alcool, sédentarité, âge, profession…), parlez-en avec lui. Incitez-le à consulter un médecin ou un spécialiste si vous pensez que c’est nécessaire, sans être alarmiste. Si votre proche manifeste des signes anormaux, encouragez-le à se faire suivre.
J’encourage et je veille à l’assiduité aux dépistages
Certains cancers restent longtemps asymptomatiques ou sans signes particuliers. Il est alors difficile de les diagnostiquer, et ce diagnostic est malheureusement souvent tardif. C’est la raison pour laquelle des dépistages systématiques à intervalles réguliers sont proposés à la population française pour prévenir certains cancers ou les détecter à un stade précoce.
Une attention particulière est demandée pour les personnes exposées à des risques spécifiques ou professionnels, ou ayant une conduite à risques, les personnes âgées, et celles qui connaissent des antécédents familiaux de cancer.
En fonction de son âge, vous pouvez jouer un rôle en vous assurant que votre proche effectue les dépistages conseillés, ou l’encourager à se faire dépister. S’il existe des campagnes de dépistage organisé pour certains cancers (colorectal, col de l’utérus, sein), pour les autres cancers (prostate, par exemple), il s’agira de dépistage individuel sur prescription du médecin traitant. Pour plus de détails, l’INCa a mis en place une plateforme pour connaître les recommandations de dépistage en fonction du sexe et de l’âge (à retrouver dans les liens en bas de page).
Inciter votre proche à consulter son médecin généraliste et faire régulièrement des bilans biologiques et d’imagerie selon les recommandations est aussi une bonne pratique pour prévenir ou dépister un cancer à un stade précoce. Cette règle s’applique également aux adultes plus jeunes, car certains cancers (testicules, sarcomes, leucémie, etc.) peuvent toucher des personnes jeunes.
Je fais attention à la santé de mon enfant
Face à un nourrisson (0 à 2 ans) qui ne peut pas s’exprimer, vigilance et attention sont les maîtres-mots. Si vous avez des doutes, mieux vaut suivre votre instinct de parent et consulter un pédiatre dans un premier temps. Que ce soit votre premier enfant, ou non, c’est d’autant plus important si votre nourrisson a été/est exposé à des facteurs de risque ou si votre famille connaît des antécédents de cancer ou potentiellement source de cancer.
Marie, 43 ans, maman d’Arthur, 4 ans, décédé d’un neuroblastome en 2013, diagnostiqué en 2011
Certaines maladies rares du foie, dont le cancer du foie, présentent chez le nourrisson des signes caractéristiques méconnus, mais très simples à observer. La couleur des selles changeant significativement au jaune, les parents peuvent observer facilement un tel changement et consulter rapidement.
Contrairement à un nourrisson, l’enfant ou adolescent est capable de s’exprimer, c’est un avantage précieux : ne le négligez pas ! Restez à son écoute et prenez ses plaintes au sérieux . Essayez de l’accompagner au mieux sans « être sur son dos » ou l’inquiéter à outrance.
L’enfant et l’adolescent doivent être suivis régulièrement sur le plan médical, même si tout va bien. Les consultations de protection maternelle et infantile de la naissance jusqu’à six ans peuvent permettre de détecter des anomalies potentielles. Le suivi régulier par un pédiatre, en ville ou à l’hôpital, ou par votre médecin traitant est indispensable.
À la puberté, un suivi gynécologique est important pour les jeunes filles. Le dialogue et l’éducation à la vie amoureuse, comme l’utilisation de préservatifs, peuvent éviter les infections sexuellement transmissibles et certains cancers comme le cancer du col de l’utérus (lié à une infection à papillomavirus, dont on peut également protéger les adolescentes par la vaccination). Ce suivi concerne également les garçons qui peuvent transmettre ces infections ou en être victimes.
Même s’il n’est pas toujours facile, le dialogue au quotidien avec votre enfant ou adolescent est la première arme pour recueillir les informations utiles qui orienteront votre surveillance au quotidien et vous permettront de l’assurer, sans rien négliger mais sans s’alarmer inutilement non plus.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les chapitres « Être attentif aux signaux de son jeune enfant » et « Faire confiance à son enfant adolescent/jeune adulte » de notre fiche « Je perçois des signes inhabituels ».
Je perçois des signes inhabituels
Mise à jour : décembre 2020
POUR PLUS D’INFORMATIONS VOUS POUVEZ CONSULTER LES SITES SUIVANTS
Concernant les cancers chez l’enfant, vous pouvez vous tourner vers les associations GPS CANCER comme Laurette Fugain, APAESIC, AMFE, et consulter les sites suivants :
Fondation ARC pour la recherche sur le cancer |
ARTAC |
Pour chaque type de cancer, l’INCa propose des pages d’information sur les symptômes et facteurs de risque associés. Vous pourrez également trouver sa plateforme gratuite et facile à utiliser pour trouver des conseils de dépistage pour votre proche.
INCa Institut national du cancer |