Je me fais dépister, je me surveille
Effectuer un dépistage permet de détecter une éventuelle maladie avant l’apparition de tout symptôme. C’est prendre soin de sa santé. Même si on ne peut pas encore dépister tous les types de cancer, des outils de dépistage efficaces existent pour certains cancers (sein, utérus, peau, colorectal, prostate, rein). Se faire dépister n’est pas synonyme de cancer. C’est une démarche préventive pour identifier des anomalies éventuelles et, si nécessaire, agir rapidement pour mettre toutes les chances de son côté.
Le dépistage est une démarche volontaire. Elle consiste à réaliser des gestes et des examens de détection ou de surveillance (examens d’imagerie ou biologiques) alors qu’on estime être en bonne santé. L’objectif est d’écarter toute suspicion de maladie ou de diagnostiquer celle-ci le plus tôt possible. Certains dépistages permettent de détecter une lésion dite « précancéreuse » et d’agir préventivement pour éviter son évolution vers un cancer.
En parler régulièrement avec son médecin généraliste est le premier moyen de bien se surveiller. En fonction de votre âge et de vos habitudes de vie, de changements survenus récemment et de vos antécédents familiaux connus, il saura prescrire les examens adaptés pour proposer un dépistage. De plus, il est important de suivre les recommandations du ministère de la Santé en matière de dépistage organisé.
Dominique, 67 ans, maman d’un homme de 39 ans, guéri d’une tumeur cérébrale diagnostiquée en 2001
Le dépistage individuel, ou spontané
Autopalpation des seins, examen attentif de ses grains de beauté, observation de ses urines ou de ses selles, par exemple, sont des gestes simples qui peuvent sauver des vies. Savoir identifier les signes d’alerte que votre corps vous envoie, les décrypter avec une aide médicale et effectuer les examens nécessaires peuvent permettre une détection précoce du cancer. Discutez-en avec votre médecin généraliste ou spécialiste (gynécologue, dermatologue, urologue, etc.) pour qu’il vous explique les réflexes à avoir et les examens à pratiquer régulièrement.
Le dépistage organisé, ou systématique
C’est le dispositif existant pour certains cancers, selon votre âge et sexe, que vous ayez ou non des symptômes précurseurs inhabituels. Il a été mis en place par les pouvoirs publics pour sensibiliser, améliorer la prise en charge et éviter un diagnostic tardif de la maladie. Chaque citoyen concerné reçoit régulièrement à son domicile une invitation à procéder à des examens de dépistage précis.
Dans tous les cas, si les résultats d’un dépistage individuel ou organisé montrent une anomalie, des prélèvements ou examens complémentaires pourront vous être prescrits.
Les tests d’oncogénétique
5 % à 10 % des cancers ont une origine génétique (par exemple, 1 cancer du sein sur 20 est lié à l’hérédité). Les tests de dépistage génétique permettent d’identifier les prédispositions et risques potentiels d’un patient.
La consultation d’oncogénétique peut être recommandée si :
- vous avez des antécédents familiaux évocateurs,
- une mutation génétique a été identifiée dans votre famille et vous voulez savoir si vous en avez hérité,
- vous avez reçu un diagnostic de cancer possiblement issu d’une mutation génétique.
Colette, 58 ans, guérie d’un cancer du côlon diagnostiqué en 2004 et 2 fois récidivant
Même si l’on peut être inquiet face à cette perspective, faire un test d’oncogénétique permet d’anticiper et de se faire accompagner pour envisager plus paisiblement l’avenir. Un formulaire de consentement (pour vous informer sur ces tests et donner votre accord), approprié à votre cas, vous sera remis avec toutes les explications nécessaires.
Publication : novembre 2019
POUR PLUS D’INFORMATION, VOUS POUVEZ CONSULTER LES SITES SUIVANTS
INCa • Institut national du cancer Se faire dépister Contre les cancers, vos conseils dépistage |
Association Généticancer Lutte contre les cancers génétiques et/ou d’origine héréditaire |